Briançonnais – De la Clarée aux Fonts de Cervières

Briançonnais – De la Clarée aux Fonts de Cervières

A la lisière de l’Italie et de la France se niche une région naturelle à laquelle la ville de Briançon a prêté son nom. Celle-ci englobe la vallée de la Clarée, déjà traitée dans un article sur les Cerces, les Fonts de Cervières, où coule la Cerveyrette, lovés entre Piémont et Queyras, puis la vallée de la Durance puis la Guisane (Serre-Chevalier), évoquée dans notre entrée sur les Écrins. Puis enfin, la Vallouise, dont nous avons effleuré quelques éclats l’été 2019. Vous l’aurez compris, une géolocalisation complexe pour un site haut en couleurs et unique en son genre.

Passage obligé pour les amoureux des Alpes du sud, le Briançonnais l’est autant par ses richesses intrinsèques que par sa position géostratégique. Imaginez: Briançon, donc, à l’épicentre. Vers le nord, les Ecrins, mais aussi la Maurienne. A l’est, les Cerces, via la Clarée, mais encore le Piémont par le col de l’Echelle. Au sud, le Queyras, par le col de l’Izoard, ou encore les Fonts de Cervières, pour accéder au Malrif. Non loin de là, toujours au sud, on retrouve l’Ubaye, côté Vars et Saint-Paul sur Ubaye, l’une des vallées les plus reculées de France. Le tout à moins d’une heure de route! Qui dit mieux! D’autant qu’autour de l’accueillante ville de Briançon s’étoile cet espace sans limites bien établies, incorporant les Cerces, aux crêtes aériennes et aux sommets respectables. Nous commençons à l’appréhender, à force d’y revenir chaque année, bien qu’il nous reste beaucoup à découvrir. En voici quelques pépites:

En considérant ce premier lac des Fonts de Cervières, nous prenons peur… La sécheresse ferait-elle son œuvre?

Le même coin l’année suivante, mais fin octobre, rassure un peu

La vallée étroite, séparant les Alpes Françaises du Piémont Italien, offre un paysage harmonieux 

Dernier virage avant les Fonts de Cervières, une vallée préservée qui nous emballe chaque fois

Un peu plus haut, vers l’Escalinade

Après le hameau de Cervières, le tableau est saisissant; Ici s’esquisse toute la vallée, où j’espère retourner à skis ou en raquettes

Les tourbières s’agrègent en pozzines, ressemblant à une expérience de chimie, à une biopsie de la montagne

Étrange effet de transparence, comme si j’avais pris ce cliché d’un scaphandre, de derrière un hublot

Début de la montée au lac des Cordes, température: -5

Et voilà notre bon vieux lac, reconnaissable à son aile de requin sur la gauche…

Les conditions pour l’atteindre ont été hivernales, au sens plein du mot

Mais quel incroyable bijou! Peut-être le plus beau lac qu’il m’ait été donné de voir!

Pile: C’est l’hiver. Face: C’est l’automne

Hier, à la même heure…

Voici à quoi il ressemblait. Petit facétieux. (C’est intéressant de revenir deux fois au même endroit, surtout par des chemins différents).

Retour à l’été: Nous voilà dans la descente vers le refuge, avec vue sur le Piémont!

Bande de manchots en file indienne marche à fleur d’eau en direction du stupa

Au hameau des Fonts: La Sainte chapelle

Écume du Thalweg

La sente comme une rainure sur la palette du démiurge.

Vallée panachée de brume, et nous qui regardons, les joues un peu rosies

En équilibre dans le fracas du torrent

Le Kaliyuga: Ou l’ère du Verseau. Plusieurs sectes millénaristes en font leurs choux gras. Je trouve pour ma part que ce serait un bel endroit pour mourir.

Un soupçon de Patagonie, une pincée de Tyrol

Les méandres de la Cerveyrette

Délicieux albédo

De rouille et d’os: Terre et neige fêtent leurs noces.

Le nez de Cléopâtre

Vous êtes prévenus! Fuyez pauvres fous!

Les Briançonnais viennent casser la croûte par ici, d’où la présence d’une telle foule…

Déjà que je ne suis pas tellement physionomiste et que retenir le nom des massifs me demande beaucoup d’effort, nommer celui-ci s’apparenterait à un coup de bluff. Peu importe, qu’il trône dans cet anonymat majestueux propres aux sommets « mineurs » de la zone.

Le mariage du ciel et de la terre: Un temps à peindre ou à rêver

Petit pont charmant dans le domaine de l’Aye

Le Briançonnais et ses alpages blonds, ses crêtes onctueuses, ses mélézins somptueux

Chut! Les réserves de la banque centrale se remplissent même quand mes paupières se plissent: Et je vis mieux encore ce spectacle de l’écoulement les yeux fermés.

Comment ne pas voir dans ces massifs austères d’anciens Dieux pétrifiés, la demeure d’Esprits très anciens, évoqués dans les nouvelles d’Howard P. Lovecraft.

Curieux symbole païen émergeant de l’eau, ou est-ce le fruit de mon imagination?

Flou artistique au lac de l’Étoile: Quand la montagne accouche d’une souris

Lac d’Orceyrette. Entre deux crachins.

Chaos rocheux à l’entrée de la vallée des Fonts

L’aileron de requin n’est en fait qu’un Cairn?

2800m, un petit lac niché dans un cirque glaciaire, prend le soleil paisiblement

Ravissante descente dans le fond des Fonts

Vision digne du cercle polaire: A quoi bon aller au Groenland? La frontière Italienne, c’est pareil, sans les phoques, je le concède.

Une zone protégée, riche en hydro-élctricité

Le lac des Cordes aura changé de saison un quart d’heure plus tard

Le voici une heure après!

Nous sommes dans le Queyras, d’où nous voyons les Cerces et le Briançonnais

Acacias qui bombent l’écorce au fond d’une paroisse isolée.

Au lac des Cordes, il pleut des hallebardes

Ce nuage semble jouer avec le soleil comme un adepte du Tai-Chi

Là c’est le soleil qui jouent à perce-nuage, sans conviction

Sapins et mélèzes roussissent, dorent ou brunissent et nous, nous blêmissons tant le soleil est chiche

Les Fonts de Cervières aux blonds alpages et leurs plateaux étagés

En octobre, on ne s’attendait pas à un tel paysage!

C’est à peu près l’état de mes doigts de pieds

La Haute Vallée de Suse, avec Bardonecchia au premier plan

Le tapis blanc crisse sous nos semelles

Le crachin persiste, dans l’un des plus beaux mélézins du coin

Des lignes évasées aux voûtes sapides

A quelques flocons près, nous aurions du louer des raquettes

A quelques pas de l’Italie voisine

Cascades de l’Orceyrette, vers l’heure du déjeuner

Voici une fleur (variété euphorbia) qui m’a fait ressortir mon télescope

Autre étrangeté dont les Italiens sont friands (lac Gignoux)

Les hiéroglyphes du givre

Au lac des Cordes, nous n’avons vu aucun lapin

Un alpage bien tranquille, en marge de Névache

La neige saupoudrée commence à fondre sur l’Ubac

Ne serait-ce pas le Chaberton, maître Chaberton (prononcer Chabeuwtone) pilier des Cerces?

Amusant jeu de couleurs, comme une hésitation entre plusieurs saisons

Regard vers le Queyras voisin, aux abords de la Casse déserte

Arrivés aux confins des Fonts de Cervières, les sapins dévorent la terre comme la barbe dévore le visage de Jupiter

Toute montagne « inclusive » fabrique ses propres escaliers

Entre l’ancienne ferme des Fraches et la montagne, un subtil mimétisme s’opère; chaumière-caméléon

Le modèle et la copie

La charpente tient encore très bien, depuis le temps…

Dans la maison du vieux fermier (ou du moine défroqué, qui sait?)

Nous avons croisé une équipe de tournage en repérage pour Interstellar 2

A Cervières, on passe de paisibles alpages à des massifs qui en imposent (Escalinade, Turge de la Suffie).

L’une des nombreuses petites cascades de la Clarée

N’ai-je jamais parlé des reflets bleutés de la neige?

Élégante cascade en fourche dévalant vers le marais du Bourget

La montagne fendue se donnerait-t-elle des airs de volcans?

Je ne me fendrai d’aucun commentaire

Un arbre qui flanche, se déhanche et s’incline

Un lac qui n’en a plus pour très longtemps.

Porte aux herbages chamarrés des Fonts de Cervières

Tout poison sécrète son antidote: Seule la dose fait le venin.

Lochness ou Baskerville?

Pozzines interstellaires ou chronique d’une mort annoncée

Mosaïque polaire

La forme de l’eau (mélange d’Edwards aux mains d’argent et de la licorne dans Blade Runner)

Thor-en-Ciel

De petits airs de Canada

Le lac qui était vert et jaune et bleu

Forza Bruta

La couleur tombée du ciel

Entre Queyras et Piémont s’esquissent les Fonts de Cervière

Ciel de fin des temps dans l’Orceyrette

Définitivement notre région de cœur. Belle en toute saison. C’est doux, ou c’est âpre, selon le temps qu’il fait. Puis quand on s’en vient à croire que la géographie domine l’histoire nous revient aux oreilles la belle rumeur des Escartons. Avec des itinéraires de tous types et de toute longueur, c’est aussi un terrain de jeu jubilatoire pour les explorateurs.

Une authentique culture montagnarde, sans compromission! On ne tarit plus d’éloges sur le Briançonnais. Et on se frotte les mains en pensant aux myriades de sorties qu’il nous reste là-bas: Crêtes de Peyrole et de Costerousse. Oriol des Queyrières et Oriol Ste Marguerite… La serre des Aigles et le fort de l’Infernet. Des panoramas à se décrocher la mâchoire et une population toujours très accueillante, tels sont les atouts de la région.

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