Temples, jungles et lagons: Profitons d’être à trois tours d’hélice pour visiter Maurice (40 minutes d’avion de la Réunion). Nous résidons à Flic-en-Flac, dans le district de Black River. Ambiance très maritime: Des pirogues peintes dans la cour des maisons, des volailles qui courent devant nous et des retraites hindoues dégageant d’envoûtant accords mineurs. On se sent vraiment à l’étranger, plus qu’à la Réunion. Perception immédiate: L’air est plus salé, les lézards plus toniques, la musique vrombit en rythme ternaire, le merle de Maurice toujours aussi vivace et sûr de lui exécute ses petits bonds de badamier en badamier. Les barques de pêcheurs chaloupent au large; on les appelle des périscopes, ce qui ne manque pas de sel. L’île Maurice était autrefois appelée Isle de France, ce qui nous rappelle cruellement un retour imminent dans notre département natal. Pour l’instant, profitons des plages interminables au crépuscule dans cette ancienne caldeira, au coeur des Mascareignes. C’est beau une ville la nuit, une plage aussi, pardi.
Le soir de notre arrivée: Pas encore en tenue
Partons à la conquête du Morne. Comme dans les caraïbes, les montagnes portent ce nom.
Pas avant une petite prière à Shiva
Ou à Maa Durga, déesse de l’indépendance, habituellement assise sur une lionne
Autant le cœur de l’île souffrirait d’une comparaison trop poussée avec sa voisine Française, autant le bord de mer…
Le jardin Pamplemousse et ses nénuphars en assiettes
La plage de Flic-en-Flac s’étire sur des kilomètres: Un bonheur d’y marcher à la tombée de la nuit
Le lendemain, on pique une tête. Température de l’eau: 27°
Les poulets de Flic-en-Flac… Vous sentez venir le jeu de mot?
Et bien voilà… J’ai cru entendre du Sega sortir des bureaux.
La seule longue marche de cette partie de Maurice (à black river canyon) fut improvisée: Nous nous étions laissés convaincre que le sentier des sept cascades de Tamarin nécessitait un guide… Plusieurs personnes en uniforme nous l’avaient certifié. Du coup, ce fut une agréable ballade en forêt qui vint la remplacer; et on ne saura pas dire si Tamarin Falls mérite sa réputation de plus belle sortie de l’île.
Le Morne Brabant: Une ascension plus délicate qu’elle n’y paraît
La pointe sud
Vue sur les Gorges de la Rivière Noire, la plus grande forêt préservée de Maurice.
La végétation est généreuse; de vieux arbres vénérables jalonnent la route
Certains nous offrent même une petite halte
Que faire de beau dans le sud profond? Prendre de la hauteur! 550m à grimper!
Partout où il y a des pêcheurs, il y a des chats en embuscade
Une plaie à vif purule, sa résine couleur carmin
Vraiment des petites vacances sympa avant de rentrer en métropole. Les points positifs: Le Mauricien moyen est une crème, encore plus détendu que le Réunionnais (c’est dire!). L’art de vivre et la gastronomie, la côte sud assez préservée, l’influence de l’Hindouisme, la végétation luxuriante. La faune, en particulier les iguanes, les oiseaux et les singes, des plages attirantes, quoique pas autant qu’on ne l’aurait cru. Les moins: Bah justement les plages un peu sur-vendues, cette manie de vous proposer un guide pour tout et n’importe quoi, les animaux errants, comme à la Réunion (un crève-coeur), les sorties nature un peu trop limitées, et pour finir, la maison qui ne s’ouvrait plus et nous retenait prisonniers avec un insupportable programme Tamoul, genre soap-opéra à l’eau de rose, qui nous a obligé à taper sur des casseroles pour qu’un piéton au hasard nous libère de ce piège…