Sept jours dans ce joli massif, avec nuits en refuge. Le tour du Beaufortain semble idéal pour débuter en bivouac. Peu de dénivelé, encore moins de difficultés techniques, on peinerait à trouver montagne plus accueillante. Notons d’ailleurs qu’il est possible de raccourcir le périple en doublant les étapes.
Départ d’Aresh
Premiers alpages du Beaufortain
L’île mystérieuse
Regard sur le chemin parcouru
L’orage guette, heureusement le refuge n’est pas loin
Plus bas dans la vallée, les Contamines-Monjoie, plus haut, le col de la croix du Bonhomme
Les cimes se font coupantes, le Beaufortain aiguise ses pentes
Petit détour par les lacs Jovet
Nous y voilà! Ça valait le coup d’oeil!
La nature imite l’art
Petite photo penchée, style art content-pour-rien
Le chemin du curé, à travers la Gittaz: L’un des plus fréquentés du Beaufortain
Premier passage de col, 2048m, col de la Croix du Bonhomme
Ludion en quête d’équilibre
Nos deux héros, enfin réunis. La Justice League au complet, le monde peut dormir tranquille!
Au-dessus du lac de Roseland, un troupeau de mille têtes, mollement gardé
Le lendemain matin, après une nuit particulièrement courte dans l’usine mondiale du refuge de la croix du bonhomme (un nom à coucher dehors). Le réfectoire regorgeait de mille nationalités, allant de la Chine à l’Australie. Forcément, cette portion emprunte le GR du TMB, l’illustrissime exploit que tout le monde s’arrache. Arrachons-nous de là, dis-je d’un ton hargneux.
Seulement, on le sait, il y a toujours plus à plaindre que soi. En général, il suffit de tourner la tête.
Cela dit, quelle merveille! Il fait un froid de gueux. A peine sept heure et des brouettes. J’aurais bien pris une brouette, d’ailleurs, pour dévaler tout ce qu’il nous reste à descendre!
Les fameuses chevilles ouvrières du Beaufort!
Un névé à la robe sombre. J’ai glissé dessous quelque mètres et en suis ressorti congelé!
Un joyeux compère des Vosges avec qui nous marchons depuis peu (Fritz et Dan plus exactement, rencontré au gîte dès le premier soir) échange quelques mots au calme, avec le Mont Blanc en visu.
Et ça remonte vers le col Presset
Le décor se fait plus minéral
Jusqu’au pierrier final
Au col, apparaissent le lac Presset et son refuge
Que nous gagnons à grandes enjambées: La Pierra Menta apparaît au loin.
Descente dans la neige molle
Piquenique au lac
On savoure le soleil, c’est la maison qui paye!
Les plus grands bonheurs n’ont pas de prix
Bon, c’est pas tout ça mais… On se remet en route?
La Pierra Menta impose sa griffe!
Notre excellent camarade Fritz, guide au musée de la ligne Maginot, et son lourd paquetage, part explorer ce tumulus de pierre…
Crête d’iguane et Pierra Menta, lieu couru des alpinistes
C’est décidément la journée pierriers
Progression en pente douce à travers de soyeux alpages
Au refuge Presset, rien ne pressait, on a décidé de doubler l’étape. Aussi, on sent que les genoux piquent un peu; vu que les montagnes Françaises ont tendance à jouer les montagnes Russes!
Curieux monticule qu’on pourrait croire une fourmilière…
De gauche à droite, votre humble serviteur, Dan le coureur et Fritz, l’érudit.
Arrivés au col, vue sur le petit Lac d’Amour à gauche et sur le sentier parcouru depuis la droite
Et rebelote! Nouvelle pente à descendre! Admirez au passage l’organisation toute Helvétique du sac
On finit par en voir le bout après 30km et plus de 9h de marche… Une bonne douche nous fera du bien
Ultime regard sur les montagnes
La joyeuse compagnie est repartie pour un tour! Même que nous allons faire route ensemble! Et toc!
Un très paisible laouchet reflète ce qu’il peut, le bleu du ciel rétrécit à vue d’œil.
Petit sommet en équerre sous l’humble éclat du soleil matinal
Il commence à pleuvoir sur le pont
La tête des meilleurs jours et le bide plein d’air
On dirait que la terre commence à fumer
L’essence-même du romantisme: J’entends le Cor de Siegfried retentir au loin.
Mais bon, les réalités nous rattrapent… Il y a une dernière étape à boucler: 2200m de D- Et avec le sourire!
Oh mon Dieu que c’est joli. Un tel paysage donne des ailes. Je vous jure!
Certains sont poursuivis par un nuage noir. D’autres par un nuage blanc. A chacun son karma!
Le cor de Siegfried résonne à nouveau
Là on ne sait déjà plus où on habite…
Arrivée au col (triomphale, héroïque) sous une ovation bien tempérée. On se blottit dans le duvet céleste.
Petits champignons à tête d’abricot
Nos fières Tarines ne s’en laissent pas conter
Et puis voilà, c’est la fin de notre tour du beaufortain. Nos chaussures vous disent merci d’être arrivés au bout!