La leçon des Açores: Ne tirer aucune leçon. Et qu’est-ce qui nous a pris d’aller visiter Sao Miguel en plein mois de janvier? Déjà que l’île est réputée pluvieuse… En prime, une cargaison de nuages est arrivée en même temps que nous, à Ponta Delgada, dont je garde le souvenir de rues fantomatiques et de terrasses désertées. Enfin, à entendre les habitants, nous avons joué de malchance. Pour que l’île de rêve (comme on la surnomme) vire ainsi au cauchemar, la brume, le vent et le froid ont du se liguer contre nous puis, hélas, affadir les mille nuances de verts qu’on nous avait prédis… Par ce temps chaotique, nous nous sommes rabattus sur des explorations d’hôtels abandonnés et de vieux manoirs perdus en pleine forêt.
Lago do Fogo entre deux averses: Ce joli lac, paisible et changeant, se niche au fond du cratère d’un volcan éteint
A fleur d’eau, on prend la mesure de cette caldeira
Miroirs et ramures après de longues pluies
Pampa humide
Les coruscations lacustres
Palais abandonné
Espace liminal
La beauté des ruines
Phare du bout du monde vers Sete Cidades
Un petit coin de verdure à Furnas
Chéri pourquoi on va tout le temps dans des pays qui fument?
Et où à peine sorti de chez soi, on se retrouve en pleine jungle?
Va savoir, peut-être parce qu’on aime ce genre de vues
Après une rare éclaircie sur la caldeira, on court visiter un hôtel fantôme, dans le genre de l’Overlook
Des passerelles impromptues nous ralentissent un peu
Puis c’est l’inondation, comme dans la nouvelle de Zamiatine
Des maisons vides, aux jardins bien entretenus, nous font nous demander: « Où sont passés les gens? »
La forme du cratère nous répond:
Qu’ils sont en nous. Et que, parfois, l’anticyclone des Açores profite aux Açores
Ici, c’est ailleurs