Madère – Au fil des Levadas

Madère – Au fil des Levadas

Madère n’est pas une île comme nous l’avions cru, mais un archipel de quatre îles au large de la côte nord-ouest de l’Afrique. Les forêts de lauriers dont son nom provient ont presque toutes brûlé depuis l’époque coloniale, cependant son nom lui est resté, et ma foi, il lui va bien. L’île principale se compose d’un centre escarpé, d’origine volcanique, et d’un littoral alternant falaises et plages. Une multitude de fleurs splendides embellit la nature, parmi lesquelles de nombreuses espèces endémiques. Pour ne citer qu’elles, la Vipérine de Madère, ou la Giroflée de Madère… Sans oublier l’illustre Oiseau de Paradis.

Ce fut l’un de nos premiers voyages ensemble. Deux semaines de bonheur, dans cette nature luxuriante, sur les deltas du fleuve Fajà ou dans les hautes montagnes de la chaîne des Picos. Une parenthèse charmante! Nous étions loin d’imaginer le potentiel de l’île et avons eu le béguin tout de suite pour Madère et ses habitants. Les Madériens sont d’une extrême gentillesse; prévenants, généreux, d’un calme imperturbable. Nous avons croisé la route de nombreux bienfaiteurs. Comme nous nous déplacions en autobus, il n’était pas rare que nous ayons à demander notre chemin et nous avons toujours pu compter sur la serviabilité et la bonne humeur des autochtones. Par ailleurs, l’ambiance de Funchal nous a bien plu. Ses jardins botaniques surpassent tout ce que nous avions pu voir en la matière. L’île a plus d’un atout dans sa manche, d’autant qu’il y fait doux toute l’année. Nul doute que nous y reviendrons pour explorer plus avant le centre de l’île à l’aide d’un véhicule de location.

Jardin Botanique de Monte – Funchal

Vue sur la capitale

Curral das Freiras

Suivre sa pente ou suivre son agapanthe: L’art de vivre sans trop s’en faire.

Camara do Lobos

Gigantesques fougères

Voici le nourrisson d’une fougère arborescente – un peu velu n’est-ce pas?

Pointe de Sao Lourenço – un bout de savane offert aux tempêtes

Début d’une longue marche vers le Pico Grande

Mer intérieure d’un beau bleu Cobalt (les spécialistes du bleu ont la parole)

Bien souvent à Madère, les chemins sont ces canaux, étirant un réseau sur des milliers de kilomètres!

Une Levada classique, en corniche, sécurisée (ou pas) par un garde-fou

Le cœur escarpé de l’île offre de belles sorties montagnardes

Des voies d’accès comme on peut croire en avoir vu en rêve

Et la beauté des chemins à Madère comme part importante de notre amour pour elle

J’aurais du prendre un chapeau de ce genre, c’est très photogénique… Par contre, gare au coup de vent

Une levada sans garde-corps, cela arrive, on s’y fait

Montagnes tabulaires, aiguilles érodées, nous passons de tunnels en tunnels pour progresser jusqu’au Pico di Arriero

Les oiseaux bondissent de branche en branche, le vent tiède fait bruire les fougères, l’eau coule en clapotant; le tout avec un garde-corps rassérénant les anxieu(ses)x

L’impressionnante côte nord, déchiquetée et balafrée

Si vous croisez la fée des bois, dites-lui que j’ai quelque chose à lui rendre…

La mégalomanie de certains fait le bonheur de tous les autres

L’ombre donne parfois tout son sel à la lumière

C’est ce qui s’appelle être pris entre deux bleus

Petite Ceinture

Jamais vu (ni revu depuis) de fougères d’une taille pareille!

Les montagnes abruptes du cœur de l’île ont des profils assez bosselés

D’autres sont plus classiques, comme celles-ci

Petit détour par les failles terrestres

« Vous aimez le pâté en croute? » « Uniquement volcanique »

« Un nuage de lait? » « Non merci, je suis végétarien. »

Funchal est une jolie ville, très fleurie, pleine de charme et d’aménité. Bon, les chiens font un peu de tapage à la tombée de la nuit, mais qu’est-ce qu’on a aimé y déambuler, humer ses senteur d’acacias, chiner dans ses marchés et découvrir ses fresques murales, dont celle-ci

On ne maîtrise même pas la posture du lotus et on espère léviter…

Retournons plutôt en forêt: Une méditation plus accessible

Humons les fleurs, remède à la mélancolie (non remboursé par l’état)

On connaissait le mur de l’Atlantique, pas encore sa porte…

Ribeiro Frio et ses truites d’élevage

Regard lointain vers le Pico Ruivo

Le genre d’endroit où s’arrêter un peu

Le genre d’endroit où ne pas trop s’arrêter

Coulée verte « à la Madérienne »

Champ/ Contre-champ

Arpent incendié juste avant l’ascension du Pico Ruivo

Le poumon vert de Funchal

Curral das Freiras d’où nous sommes partis ce matin

L’escalier chinois

Il faut imaginer Sisyphe heureux

On tague les plantes par ici, il y en a tellement plus que des murs…

Exploration d’une grotte

Promenade au Ribeiro Frio

Revue des troupes

Lumière spectrale sur les chaînes du Ruivo

La ville où Churchill s’improvisa peintre

Misty morning

Dialogue de sourd avec une poule

J’essaie de renvoyer ce chien d’où il vient, mais il vient de nulle part, alors ça ne marche pas…

La rosace pourpre (crassulacées)

La digitale (poison foudroyant)

Trinité poétique

Toujours descendre la rivière en cas d’égarement

Pointe de Sao Lourenço (Saint Laurent pour les intimes) à l’extrême-est de l’île

Fleur maîtresse de l’île: L’agapanthe

Pour un Madeirien, le bout du monde

Déluge fuchsia

Tourbillon d’ocre

L’œuvre des flammes comporterait-t-elle une part de beauté?

Ambiance montagnarde au « balcon » de Ribeiro Frio

Mer d’huile sur langues de terre

J’aime ce petit personnage effronté qui vient tirer l’oreille du dragon

Forêt d’eucalyptus

Le jardin botanique de Funchal (Monte) nous y aurions passé la journée tant l’atmosphère y était délicieuse. Celui de Lisbonne m’avait fait impression, celui-ci est un rêve éveillé

Bougainvilliers, digue et récif

L’arbre mort du Ruivo

Palmiers dans la savane sur la pointe Atlantique

Finissons sur un sujet qu’on ne pouvait pas laisser de côté: Les portes peintes à Funchal. Elles sont des centaines à avoir été décorées, à l’initiative de Joao Carlos Abreu, journaliste et poète voyageur, dans le but de revitaliser le vieux quartier de la capitale. Pari tenu?

L’entreprise démarra en 2010, depuis le phénomène n’a cessé de prendre de l’ampleur. On dénombre des milliers de portes ornementées. Des artistes connus et inconnus s’y sont attelés, rivalisant de savoir-faire, de talent, d’ingéniosité; une forme novatrice de muralisme.

En tous cas, nous pensons bien en avoir aperçu 300 en déambulant dans les rues tranquilles de la capitale. Certaines invitant au songe, d’autre lançant des avertissements…

Un séjour qui nous aura laissé un grand souvenir! Beaucoup de diversité dans les balades. De la promenade familiale, type Sao Lourenço ou Camara de Lobos, à l’itinéraire plus engagé (Pico Grande), il y en a pour tous les goûts. Alors évidemment, j’ouvre une digression, plus les marches sont faciles, plus il y a de monde. Ce qui devrait en inciter certains, dans le genre montagnards, à aller chercher plus loin, dans l’île sauvage, des tracés plus aventureux. Notons qu’il nous en reste un bon paquet à faire: La très réputée Levada du roi, la plus confidentielle Levada do Seixal, des cascades et des sentiers côtiers comme le circuit du Jardim do Mar. On se les garde sous la main pour une prochaine fois sur l’île.

Il ne faut pas trois jours pour se rendre compte que Madère dispose d’un potentiel très élevé, propre à séduire une large gamme de voyageurs. On peut s’en tenir aux côtes, avec ses beaux jardins et ses plages sur la côte ouest, ses mignons petits ports de pêche au charme rétro, ses superbes falaises se jetant dans l’océan; on peut également, comme nous l’avons fait, explorer le cœur sauvage de l’île, longer de vertigineuses Levadas sur des kilomètres, entre paysages ruraux et gigantesques éperons rocheux, pour s’en revenir le soir à Funschal et déguster un poisson frais, à la lueur d’une bougie, en écoutant du Fado. Madère aura été notre premier coup de cœur en Macaronésie: Pour nous, le début d’une longue histoire avec cet archipel.

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